Notation et surveillance : conséquences de la crise sanitaire

Dès le début de la crise sanitaire Covid2019, exægis a pris la mesure du phénomène et a identifié très rapidement les entreprises garanties et/ou labellisées les plus fragiles, directement ou indirectement impactées par cette dernière.

Sur le plan de la surveillance, des entretiens ont été réalisés avec l’ensemble des dirigeants, afin de recueillir les premiers impacts ainsi que les mesures adoptées pour faire face à cette situation inédite. La fréquence mensuelle de la Watch Letter en mars et avril est devenue quotidienne et hebdomadaire dès mai 2020, pour une information plus régulière et rapprochée. Une revue complète, en parallèle de la campagne de bilan 2019, est en cours de planification jusqu’à fin septembre, pour prendre en compte les éléments de révision qui vous sont présentés ci-après.

En parallèle, les activités techniques (ex : activités de sauvegarde, tests techniques) se sont poursuivies et l’intégralité des dispositifs ont été revus. Des tests complémentaires ont été réalisés sur l’ensemble des prestataires classés en TRACON 2 et sur les prestataires fortement impliqués, notamment sur les secteurs CHR, évènementiel et tourisme.

Même s’il n’est pas encore aisé aujourd’hui de mesurer et chiffrer l’impact économique de la crise sanitaire que nous traversons, il ne fait aucun doute qu’il s’agit d’un choc économique de grande ampleur, dont les premiers effets commencent à se dessiner. C’est pourquoi, exægis considère qu’il est nécessaire d’adapter son exercice de notation sur le volet financier, comme sur le volet opérationnel.

Sur le plan de la notation financière, exægis a décidé de revoir sa méthode de notation sans pour autant procéder à une dégradation mécanique. La notation financière attribuée par exægis mesure un risque de défaillance à moyen terme (trois ans), dont il convient d’appréhender la portée, entreprise par entreprise. En attendant d’avoir plus de recul pour évaluer les conséquences multiples de cette crise, exægis choisit de miser, dans la mesure du possible, sur un exercice de terrain d’enquête au plus près des entreprises, afin de collecter des données bilancielles permettant de juger de la capacité des entreprises à couvrir leurs frais financiers, leurs créances et dettes à court terme, et d’apprécier leur niveau de liquidité d’avant crise.

En complément, lors des entretiens d’audit ou de révisions, des prévisions financières actualisées seront demandées auprès des dirigeants d’entreprise pour analyser l’impact de cette crise sur le volume de leurs ventes ainsi que sur leur situation financière (endettement financier, charges d’exploitation, résultat net, capacité de remboursement, comportement de paiement, etc.). Les mesures gouvernementales appliquées et les décisions de gestion prises par les dirigeants au cours de cette crise seront également évoquées.

En l’absence de collaboration et/ou de prévisions actualisées communiquées par le dirigeant, des hypothèses seront réalisées à partir de données sectorielles.

Selon le ou les secteur(s) d’activité adressé(s) par les entreprises et du modèle de vente pratiqué, cette crise économique peut se traduire de la façon suivante sur leur exercice comptable 2020 :

A l’issue des analyses financières, une tendance court terme (positive, neutre, négative, fortement négative) sera ainsi déterminée et accompagnera la note financière attribuée aux entreprises.

Sur le plan opérationnel, la pratique de notation va également évoluer pour intégrer l’impact de la crise sanitaire. Le pilotage des organisations en temps de crise impose plus d’exigence et de rigueur. Aussi, les pratiques opérationnelles liées à la gestion de risque vont voir leur pondération augmenter dans la grille de notation. Un accent particulier sera porté sur la maitrise des risques commerciaux, la gestion budgétaire et la maitrise des coûts, la gestion et l’accompagnement des ressources humaines avec les changements apportés par la crise, le pilotage des risques d’entreprises.
Cette évolution de l’évaluation va se matérialiser par un indice de tendance (positif, neutre, négatif, fortement négatif) sur les axes opérationnels et financiers.
A l’occasion du back testing 2022, nous déciderons de rendre cet indice de tendance structurel, de le faire évoluer ou de l’abandonner.

La représentation de la notation des prestataires va évoluer pour rendre compte ces nouveaux indices de tendances :

L’ajout de ces tendances à la notation n’impacte pas la tarification de la garantie opérationnelle.

exægis compte ainsi continuer de vous accompagner dans vos choix, sans maximiser les impacts ni les minimiser mais en rendant compte objectivement l’évolution des sociétés de votre portefeuille sur la base de données qui seront collectées sur le terrain par nos consultants et analystes.

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